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M. de Marquet regardait son greffier. – Oh ! Monsieur, débuta Rouletabille, n’en veuillez pas « à ce bravehomme » si j’ai forcé la consigne ; ce n’est pas à M. de Marquet que jeveux avoir l’honneur de parler : c’est à M. « Castigat Ridendo » ! …Permettezmoi de vous féliciter, en tant que courriériste théâtral àl’Èpoque… » Et Rouletabille, m’ayant présenté d’abord, se présenta ensuite. M. de Marquet, d’un geste inquiet, caressait sa barbe en pointe. Veste ralph lauren femme pas cher
Près de deux années se passèrent ainsi, et plus j’apprenais à leconnaître, plus je l’aimais, car, sous ses dehors de joyeuse extravagance,je l’avais découvert extraordinairement sérieux pour son âge. Enfin, plusieurs fois, moi qui étais habitué à le voir très gai et souvent trop gai, je letrouvai plongé dans une tristesse profonde. Je voulus le questionner surla cause de ce changement d’humeur, mais chaque fois il se reprit à rireet ne répondit point. Un jour, l’ayant interrogé sur ses parents, dont il neparlait jamais, il me quitta, faisant celui qui ne m’avait pas entendu. Sur ces entrefaites éclata la fameuse affaire de la «Chambre Jaune», quidevait non seulement le classer le premier des reporters, mais encore enfaire le premier policier du monde, double qualité qu’on ne sauraits’étonner de trouver chez la même personne, attendu que la presse quotidienne commençait déjà à se transformer et à devenir ce qu’elle est àpeu près aujourd’hui : la gazette du crime. Des esprits moroses pourronts’en plaindre ; moi j’estime qu’il faut s’en féliciter. On n’aura jamais assezd’armes, publiques ou privées, contre le criminel. short ralph lauren pas cher À quoi ces esprits moroses répliquent qu’à force de parler de crimes, la presse finit par les inspirer. Mais il y a des gens, n’estce pas ? Avec lesquels on n’a jamaisraison… Voici donc Rouletabille dans ma chambre, ce matinlà, octobre .Il était encore plus rouge que de coutume ; les yeux lui sortaient de latête, comme on dit, et il paraissait en proie à une sérieuse exaltation. Ilagitait Le Matin d’une main fébrile. Il me cria : – Eh bien, mon cher Sainclair… Vous avez lu ? … – Le crime du Glandier ? – Oui ; la «Chambre Jaune ! » Qu’estce que vous en pensez ? – Dame, je pense que c’est le « diable » ou la « Bête du Bon Dieu » qui acommis le crime. – Soyez sérieux. – Eh bien, je vous dirai que je ne crois pas beaucoup aux assassins quis’enfuient à travers les murs. short ralph lauren homme pas cher
Le père Jacques, pour moi, a eu tort de laisser derrière lui l’arme du crime et, comme il habite audessus de lachambre de Mlle Stangerson, l’opération architecturale à laquelle le juged’instruction doit se livrer aujourd’hui va nous donner la clef del’énigme, et nous ne tarderons pas à savoir par quelle trappe naturelle oupar quelle porte secrète le bonhomme a pu se glisser pour revenir immédiatement dans le laboratoire, auprès de M. Stangerson qui ne se seraaperçu de rien. Que vous diraisje ? C’est une hypothèse ! … » Rouletabille s’assit dans un fauteuil, alluma sa pipe, qui ne le quittaitjamais, fuma quelques instants en silence, le temps sans doute de calmercette fièvre qui, visiblement, le dominait, et puis il me méprisa : – Jeune homme ! Fitil, sur un ton dont je n’essaierai point de rendre laregrettable ironie, jeune homme… vous êtes avocat, et je ne doute pas devotre talent à faire acquitter les coupables ; mais, si vous êtes un jour magistrat instructeur, combien vous seratil facile de faire condamner lesinnocents !… Vous êtes vraiment doué, jeune homme. » Sur quoi, il fuma avec énergie, et reprit : « On ne trouvera aucune trappe, et le mystère de la «Chambre Jaune»deviendra de plus, plus en plus mystérieux. Voilà pourquoi ilm’intéresse. Le juge d’instruction a raison : on n’aura jamais vu quelquechose de plus étrange que ce crimelà… – Avezvous quelque idée du chemin que l’assassin a pu prendre pours’enfuir ? demandaije. – Aucune, me répondit Rouletabille, aucune pour le moment… Maisj’ai déjà mon idée faite sur le revolver, par exemple… Le revolver n’a passervi à l’assassin… – Et à qui donc atil servi, mon Dieu ? … – Eh bien, mais… « à Mlle Stangerson… » – Je ne comprends plus, fisje… Ou mieux je n’ai jamais compris… » Rouletabille haussa les épaules : « Rien ne vous a particulièrement frappé dans l’article du Matin ? – Ma foi non… j’ai trouvé tout ce qu’il raconte également bizarre… – Eh bien, mais… et la porte fermée à clef ? – C’est la seule chose naturelle du récit… – Vraiment ! … Et le verrou ? … – Le verrou ? – Le verrou poussé à l’intérieur ? … Voilà bien des précautions prisespar Mlle Stangerson… « Mlle Stangerson, quant à moi, savait qu’elleavait à craindre quelqu’un ; elle avait pris ses précautions ; « elle avaitmême pris le revolver du père Jacques », sans lui en parler. short ralph lauren femme Sans doute,elle ne voulait effrayer personne ; elle ne voulait surtout pas effrayer son père… « Ce que Mlle Stangerson redoutait est arrivé… » et elle s’est défendue, et il y a eu bataille et elle s’est servie assez adroitement de son revolver pour blesser l’assassin à la main – ainsi s’explique l’impression dela large main d’homme ensanglantée sur le mur et sur la porte, del’homme qui cherchait presque à tâtons une issue pour fuir – mais ellen’a pas tiré assez vite pour échapper au coup terrible qui venait la frapper à la tempe droite. – Ce n’est donc point le revolver qui a blessé Mlle Stangerson à latempe ? – Le journal ne le dit pas, et, quant à moi, je ne le pense pas ; toujoursparce qu’il m’apparaît logique que le revolver a servi à Mlle Stangersoncontre l’assassin. Maintenant, quelle était l’arme de l’assassin ? Ce coup àla tempe semblerait attester que l’assassin a voulu assommer Mlle Stangerson… Après avoir vainement essayé de l’étrangler… L’assassin devait savoir que le grenier était habité par le père Jacques, et c’est une desraisons pour lesquelles, je pense, il a voulu opérer avec une « arme de silence », une matraque peutêtre, ou un marteau… – Tout cela ne nous explique pas, fisje, comment notre assassin estsorti de la «Chambre Jaune» ! – Èvidemment, répondit Rouletabille en se levant, et, comme il fautl’expliquer, je vais au château du Glandier, et je viens vous chercher pourque vous y veniez avec moi… – Moi ! – Oui, cher ami, j’ai besoin de vous. L’Èpoque m’a chargé définitivement de cette affaire, et il faut que je l’éclaircisse au plus vite. – Mais en quoi puisje vous servir ? – M. Robert Darzac est au château du Glandier. – C’est vrai… son désespoir doit être sans bornes ! – Il faut que je lui parle… » Rouletabille prononça cette phrase sur un ton qui me surprit : « Estce que… Estce que vous croyez à quelque chose d’intéressant dece côté ? … demandaije. short ralph lauren femme pas cher
– Oui. » Et il ne voulut pas en dire davantage. Il passa dans mon salon en mepriant de hâter ma toilette. Je connaissais M. Robert Darzac pour lui avoir rendu un très gros service judiciaire dans un procès civil, alors que j’étais secrétaire de maîtreBarbetDelatour. M. Robert Darzac, qui avait, à cette époque, une quarantaine d’années, était professeur de physique à la Sorbonne.

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